Retraite en Suisse : pourquoi les hommes doivent s’y préparer dès 30 ans

“J’ai le temps”… Vraiment ?

À 30 ans, la retraite paraît loin. Mais plus vous attendez, plus le coût de votre inaction sera élevé. Car en Suisse, votre future rente ne dépend pas que de l’AVS.
Elle dépend de vous, de vos choix d’investissement, de votre prévoyance et de votre discipline financière aujourd’hui.

1. Comprendre ce que vous toucherez (et ce que vous ne toucherez pas)

Un homme salarié moyen en Suisse, avec un revenu annuel de CHF 90’000, aura :

  •  Rente AVS : entre CHF 1’225 et CHF 2’450/mois (si cotisation complète pendant 44 ans)
  • 2e pilier (LPP) : dépend du salaire assuré et de votre caisse — souvent entre CHF 1’500 et CHF 3’000/mois

→ Total estimé : CHF 3’000 à CHF 4’500/mois… avant impôts.

Mais vos dépenses ne disparaissent pas à la retraite : logement, santé, famille, loisirs, impôts, voyages. Si vous voulez garder votre niveau de vie, il vous faudra compléter par un 3e pilier et/ou des investissements.

2. Ce que vous gagnez à commencer à 30 ans

  • Effet boule de neige : CHF 200/mois placés à 5 % de rendement annuel = plus de CHF 165’000 à 65 ans
  • Moins de pression : vous économisez moins chaque mois pour un résultat identique
  • Plus de liberté : retraite anticipée ? Changement de carrière à 50 ans ? C’est possible si vous avez prévu

 À 30 ans, votre temps est votre meilleur allié. Plus que votre salaire.

3. Vos outils à 30 ans

 Le 3e pilier A

  • Plafond 2024 : CHF 7’056/an (salarié affilié LPP)
  • Déductible fiscalement = économie d’impôt immédiate
  • Peut être investi en fonds dynamiques (plus performant à long terme que le pilier bancaire)

 Les investissements privés

  • Compte-titres, ETF, immobilier
  • Non liés à la retraite → plus de souplesse, mais moins d’avantages fiscaux

 Rachat dans le 2e pilier (plus tard)

  • Possible dès 35-40 ans
  • Permet de combler des lacunes et de réduire l’impôt

4. Les erreurs fréquentes à éviter

  • ❌ “Je cotise déjà à l’AVS et à la LPP, ça suffit”
  • ❌ Penser que son employeur “s’occupe de tout”
  • ❌ Ne pas investir par peur ou ignorance
  • ❌ Retarder parce que “je gagne peu” : même CHF 50/mois placés tôt comptent
  • ❌ Retarder parce que 30 ans c’est trop tôt pour s’en charger

Conclusion

Préparer votre retraite à 30 ans, ce n’est pas renoncer à vivre aujourd’hui.
C’est vous acheter du choix, de la liberté et de la sérénité pour demain.

→ À 30 ans, chaque franc investi pour votre avenir vaut le double.
→ À 60 ans, c’est souvent trop tard pour corriger le tir sans sacrifice.

La retraite ne se subit pas. Elle se prépare.

Demandez-nous ce que vous voulez. N’importe quand !